Into the wild Sologne ...
Un week end prévu depuis des mois déjà, quelques angoisses quant à la météo prévue et à la perspective de devoir camper dehors sous la pluie, une route qui se fait finalement bien plus facilement que prévu ... Ca y est, nous sommes arrivés dans cet endroit fabuleux, The place to be au milieu de nulle part ... Le Souchet ...
Un week end un peu particulier, puisque, pour une fois, nous ne nous contenterons pas de profiter de la douceur bucolique au bord de l'étang, mais nous allons partir à l'aventure, à la recherche de la culture et de l'Histoire de cette région si particulière, à la rencontre enfin de ses surprenants mais néanmoins charmants autochtones.
De Millançay à La Ferté Beauharnais, de Montrieux à Vernou-en-Sologne, de Saint-Viâtre à Neung-sur-Beuvron sans oublier un détour par l'étang de Beaumont, nous avons silloné le pays de long en large pour un rallye épique.
Un départ au petit matin, à peine réveillés après une nuit forcément trop courte, le café même pas encore avalé (d'ailleurs, note pour moi-même, peut-être pas une idée à retenir d'emporter les mugs pleins avec soi à l'arrière de la 307), mais l'appareil photo déjà dégainé, une découverte, aussitôt après le départ, du parcours de la journée, quelques arrêts, demi-tour, re-demi-tour, re-re-demi tour, re-arrêt, re-départ, en avant marche, vers l'infini et au delà ... Un peu d'anti-jeu amusant vis-à-vis des autres équipes (re note pour moi-même, un homme seul au milieu de la route ne peut pas empêcher une voiture d'avancer, se mettre à plusieurs la prochaine fois). Et puis, finalement, se réveiller, se prendre au jeu, oublier le temps et ne pas perdre une miette de tout ce que l'on peut observer et découvrir auprès des Solognots avec quelques questions, un sourire et un peu de bonne humeur.
S'arrêter quelques minutes et profiter du calme au bord de l'eau, écouter le chant des oiseaux et observer les roseaux qui bougent doucement dans le vent, essayer désespérement de se rappeler le texte de Jean de la Fontaine "Le Chêne et le Roseau", ne pas réussir a se mettre d'accord, repartir.
En regardant la journée qui avance, commencer à ressentir la fatigue et la faim. Tourner en rond pendant une grosse demi-heure dans Millançay sans jamais trouver cette @%£$"& de rue des Trois Soeurs qui, aux dernières nouvelles, n'a jamais existé (dernière note pour moi-même, si la dame du bar-tabac est parfaitement efficace pour combler les crises aigües de manque de nicotine, elle est en revanche beaucoup moins performante quand on cherche des renseignements sur la localisation des restes de l'ancienne demeure seigneuriale du village ...). Retrouver une autre équipe qui galère autant que nous sur cette dernière question et passer un pacte de coopération totalement équilibré et réciproque (Sylvestre franchement c'est un bonheur de faire affaire avec toi, on recommence quand tu veux parce que honnêtement c'est rare les gens qui te donnent des renseignements et en échange t'offrent aussi une bonne pâtisserie, pour te faire profiter à nouveau le lendemain d'une info de première main contre une info assez vaseuse et relativement inexacte ...).
Prendre le chemin du retour épuisés, mais fiers de nous en se disant qu'on a bien mérité un peu de repos et profiter du reste de la journée alongés sur l'herbe, au soleil, avec en bruit de fond du bon blues en prévision du concert du soir.
Se dire que tout compte fait la Sologne c'est au moins aussi hype que le Manhattan de Sex and the city ...